GROUPEMENT DES UNIONS PROFESSIONNELLES BELGES DE MÉDECINS SPÉCIALISTES

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Nouvelle nomenclature Soins Intensifs

Le e-spécialiste, la lettre d'information électronique du GBS - n° 341

Chères consœurs, Chers confrères intensivistes,

Au terme d'un processus long et laborieux, la nomenclature rénovée de la réanimation a été publiée au Moniteur belge du 18.10.2012.

Nous remercions à ce propos tous ceux qui se sont investis dans ce dossier et ont analysé et réécrit l'article 13 de l'INAMI des années durant, au cours d'innombrables réunions.

Le point de départ du groupe de travail aura été :

1. Attribuer de meilleurs honoraires aux intensivistes

2. Eviter la croissance exponentielle du monitoring non invasif

3. Limiter le recours abusif à la nomenclature de la réanimation 

Le troisième point n'est pas totalement garanti même dans cette nouvelle version. Il est pratiquement impossible de déterminer quel patient doit ou non bénéficier d'un lit de soins intensifs. Une bonne médecine intensive s'efforce également d'anticiper les complications possibles. En accordant une nomenclature SI spécifique, il est possible d'enregistrer ce qui se passe dans et en dehors des fonctions agréées de soins intensifs et de procéder à des comparaisons entre des services SI analogues.

Nous sommes en droit d'attendre d'un intensiviste correctement formé qu'il ou elle applique des critères de prise en charge adéquats et qu'il ou elle utilise les moyens disponibles de manière optimale et efficiente.

Une nomenclature SI spécifique attribue à l'intensiviste des droits spécifiques mais également des obligations spécifiques.

Le monitoring non invasif a enregistré une croissance annuelle impossible à enrayer dans les hôpitaux (de 300.000 prestations en 1999 à 625.000 prestations en 2011), contrairement aux autres prestations de réanimation dont le nombre est resté stable.

A partir du 1er décembre 2012, le monitoring en dehors de la fonction Soins intensifs sera quelque peu limité mais, d'un autre côté, la limitation "lorsqu'il s'agit de malades qui présentent une dépression temporaire d'une fonction vitale d'une importance telle que la mort est à craindre" disparaît.

La nomenclature spécifique aux intensivistes renonce à la prestation technique "monitoring cardiaque invasif ou non invasif" et met davantage l'accent sur l'acte intellectuel "installation et surveillance continue dans une fonction agréée de soins intensifs".

La médecine intensive a en effet évolué vers un traitement et des soins continus au patient critique par des médecins et des infirmiers spécialisés dans un service spécial dans le respect de critères légaux afin que le recours aux techniques invasives soit limité autant que possible.

Nous espérons que les adaptations apportées à l'article 13 constitueront un pas en avant important dans le déploiement d'une médecine intensive qui profite au patient, à la société et au médecin.

Le Comité directeur de l'Union professionnelle des médecins spécialistes en soins intensifs